Il ne suffira pas de trouver de nouveaux mots pour parler de la bonne vieille souveraineté si on veut convaincre les jeunes. Ce n’est pas à un problème de marketing auquel fait face le mouvement souverainiste. Le défi est bien plus fondamental: c’est la nature de notre démarche que nous devons accepter de remettre en question.
Les gens attendent de nous que nous proposions un projet de société stimulant et que nous leur expliquions pourquoi la souveraineté est nécessaire à sa réalisation. Nous avons le devoir de formuler un projet progressiste qui pourra rallier une majorité de citoyens.
Il faut (ré)accepter l’idée que pour la majorité de Québécois la souveraineté est essentiellement un moyen et non une fin en elle-même. Il faut accepter de (re)placer la souveraineté au rang d’outils socio-économiques et élaborer notre discours en s’appuyant sur ce constat. À défaut de nous imposer cette exigence, je crains que nous ne méritions plus la confiance des électeurs.
Il est urgent de formuler clairement un projet ambitieux au coeur duquel se trouvera l’éducation, la culture et l’environnement. Un projet au service duquel les technologies de la communication et les réseaux seront intensivement mis à contribution et pour lequel nous stimulerons le développement de l’esprit entrepreneurial, sous toutes ses formes — parce que c’est nécessaire au bon fonctionnement de l’économie et donc indispensable afin que nous ayons collectivement les moyens de nos ambitions.
—Parler moins, écouter plus