La bulle Geithner


On peut souhaiter que ce scénario se réalise : il vaut mieux une sortie de crise immorale qu’une dépression. Mais, malheureusement, rien ne sera réglé : resterons intacts les risques, sur la survie des entreprises, sur l’immensité des dettes publiques, sur les retraites, sur la valeur des actifs, sur les emplois. On se demandera alors comment un président démocrate aura pu se mettre au service d’une si scandaleuse manœuvre pour que quelques banquiers refassent fortune avec l’argent des contribuables, sans que ceux-ci n’aient le moindre pouvoir sur les banques

Devant la persistance des risques, les consommateurs commenceront alors à vivre vraiment autrement, c’est-à-dire à épargner, à consommer en solde, à fuir l’ostentation, à changer de modèle de vie. Les entreprises, comme les nations, devront inventer de nouveaux équilibres. Le G20 ne pourra plus alors éviter les réformes qu’il a soigneusement éludées à Londres.
La bulle Geithner (via Philippe)