Ca fait souvent, très souvent que j’écris, ici mais laissé en draft ou tout simplement dans ma tête, des entrées qui ne font jamais surface en ligne. Des idées, des sentiments, des questions. Comme presque tous mes amis/connaissances lisent mon blogue je me retient souvent. Pourquoi foutre le bordel, pourquoi partir une discussion que je ne veut pas entendre, pourquoi mettre en avant des opinions, des questions ou des idées (comme dans se faire des idées) plus à leur place “en dedans” ou en privé? Ca me trotte souvent dans la tête mais le résultat est toujours le même.
Tant qu’à ne pas vouloir en parler en publique aussi bien juste ouvrir un fichier texte et écrire non? Le supposé effet cathartique d’écrire serait là mais pas les effets sociaux autour. M’semble, non? Mais bon, ca me tente pas. Nouvelle maladie mentale du blogueur? Ca manque d’intérêt quand c’est “juste” offline mais c’est encore plus compliqué on? Plein de choses auquelles je pense commencent tout de suite à me tourner dans la tête sous forme d’entrées mais je fini toujours par les gardées pour moi. Désir d’en parler, peur de le regretter. Ca reste en (dés)équilibre précaire, pensé mais non écris et ça sort comme ici; en gossage de non-dits.
9 Comments
Je m’auto commente: avant que certain(e)s se le demandent. Entrée aucunement reliée au “bièrage” d’hier.
Bièrage? Quel bièrage? ;-)
Sans blague, je vois très bien ce que tu veux dire. Imagine jusqu’à quel degré de complication sociale ça pourrait aller si ta blonde était aussi blogueuse… Il y a plein de choses que je n’écris pas – ou seulement par le biais de citations ou à mots couverts – parce que des gens qui me connaissent en dehors de l’univers du blogue me lisent et je ne veux pas nécessairement entrer dans ce type de discussion, les pousser plus loin publiquement, m’attirer des questions, etc.
J’écris moins dans mon “journal” personnel depuis que j’ai un blogue mais je n’ai pas perdu cette envie pour autant. J’éprouve donc le sentiment opposé à celui que tu décris: j’ai parfois besoin d’écrire et de savoir qu’absolument personne ne me lira jamais. (Ce n’est pas parfaitement opposé à ce que tu dis mais on se comprend.) En même temps, je n’arrive pas à détruire ces écrits, ce qui serait la suite logique de ce processus.
Anyway, oui, c’est vrai que le blogue apporte bien des questionnements au blogueur, des questionnements de nature très personnelle, entre le privé et le public, l’envie de partager et la nécessité de garder pour soi, de se protéger aussi. Surtout quand on est quelqu’un de très privé.
Je comprends ce que tu dis; Dieu sait que je suis pas aussi privée que toi, mais j’ai quand même la même névrose de peur de provoquer des questionnements chez des gens que je connais offline, des débats et dérapages, peur de faire mal ou d’être mal lue.
Par contre, j’ai toujours trouvé que lorsque j’ai osé poster quelque chose qui a manqué de rester “draft”, ça a souvent été les billets les plus valorisants, et les commentaires les plus étonnants. C’est quand on est sûr de savoir ce que les gens vont dire, qu’on a le plus de chances d’être surpris. C’est souvent les billets qui me valent le plus de commentaires du genre “Enfin, quelqu’un qui ose dire ce que tous pensent”.
Mon carnet n’est qu’une partie de moi et de mes opinions. C’est très rare que j’y écrive sur un sujet et que je couvre le spectre complet de mon opinion. Je trouve ça trop long et les longs billets m’emmerdent…
À mon avis, penser me connaitre simplement en me lisant est une erreur. Croire que les billets que j’écris reflètent mon opinion finale et complète sur un sujet, c’est mal me connaitre également.
Un exemple: j’ai écris que je déteste les condoms. Déduire que je n’en porte jamais, c’est mal me connaitre en plus d’etre assez réducteur à mon égard. C’est le lecteur qui extrapole que je ne veux pas en porter et que je suis un imbécile pour cela. Et ça, honnetement, je m’en fous. En fait et en passant comme ça, j’ai presque toujours des condoms sur moi. Je ne suis pas soucieux de l’image que les gens peuvent se faire de moi via mon carnet. Je sais ce que je suis et je n’ai pas besoin de l’approbation des autres pour définir mon identité sur le web.
Je pense que plusieurs gens (et beaucoup de bloggeurs en passant…) prennent les écrits sur les carnets beaucoup trop au sérieux et que l’on capote parfois pour pas grand chose.
J’assume toutes les conneries que j’ai écrit sur mon carnet parce que je les aurais probablement dit à haute voix de toute façon et ça ne me dérange pas si je choque ou si les gens me trouvent imbécile.
Eeehh. je me trouve moi-meme parfois très con d’avoir dit ou écrit un truc… :-)
Oups, j’ai oublié ma conclusion. :-)
J’ai écris tout ça pour dire que pour ma part, je ne me censure pas vraiment losrque j’ai envie d’écrire quelque chose. Ça m’arrive parfois de ne pas écrire sur un sujet que je sais qui m’attirera des commentaires négatifs mais c’est souvent par manque de temps et non de censure.
Ça ne me dérange pas de choquer ou de faire réagir. Je trouve ça un peu chiant finalement cette gentillesse (ou est-ce de la crainte de s’exposer à vif sans filtres?) et la peur de choquer. Se retenir d’émettre son opinion sous prétexte de ne pas vouloir recevoir de baffe est plus dommage que de s’assumer dans nos écarts de comportement.
À force de s’auto-imposer des filtres, je crains que l’on ne devienne un politicien pour soi-meme ou que l’on passe plus de temps à «gérer» son image que de simplement etre une personne.
Hey, j’aurais du en faire un billet au lieu de tout piocher ça, hin? Héhé. :-)
:) voilà, nous sommes des personnes.
Personne ne dicte à quiconque qu’est-ce qui est bon ou mauvais à écrire sur son blog. On écrit ce que l’on veut bien partager, tout dépend de notre taux d’exhibitionnisme! Il faut être sur nos gardes, et faire confiance à la fois. Je crois qu’il faut rester vrai dans tout ce qu’on écrit, ainsi nos mots prennent de la valeur.
J’en discutais avec Quân, ce qui est intéressant dans un blog plus personnel, c’est aussi la continuité. Lire quelqu’un depuis longtemps, appréhender les événements de sa vie en même temps, être heureux ou triste pour cette personne. C’est une des raison pour laquelle j’aime beaucoup lire des blogs personnels. Que je sois d’accord ou non avec ce que la personne écrit, ce qui m’importe c’est d’entrer dans son univers, vrai ou faux. :) Faut se laisser aller, des fois…
Grosse question. Moi je ne censure pas ce que j’écris. Parce que c’est aussi un idéal de vie pour moi, d’être transparent et “vrai”. Dans le sens ou il n’y a qu’un moi, bien que perçu de plusieurs teintes différentes selon ce que les gens connaissent de moi.
Ce fut un petit dilemne quand j’ai vu ma fille commenter sur mon blog personnel (ou je parlais entre autre de ma séparation avec mon ex qui est sa mère, ma fille a 12 ans). Mais je me suis dis que si je n’avais pas le courage d’écrire pour tous, ce qui veux vraiment dire “tout le monde”, j’étais mieux de ne pas écrire.
Aussi parce que je ne crois pas à l’anonymité sur internet et que je crois que tout fini bien par se savoir. Alors je tente d’être conséquent. Mais ça arrive, que par “paresse”, parce que j’ai pas envie d’entrer dans un débat, je m’abstiens. Je n’écris pas tout, certaines choses sont privées, mais pas trop. Et ce que j’écris, j’assume que tout le monde peux le savoir.
Ça fait partie de la netiquette que j’ai apprise dans le début des années 90, “never write in an email anything you wouldn’t want on the front page of the national enquirer”… Ça tiens toujours, blogues inclus!
Une fois j’avais entendu/lu une statistique comme quoi plus de la moitié des billets pensés et même écrits ne sont pas publiés.
Les raisons sont multiples et relèvent souvent d’une forme d’auto-censure ou du résultat médiocre d’une idée qu’on pensait initialement bonne.
Mais on peut difficilement voir un blog (avec un tant soit peu de lectorat) comme une sorte d’exutoire ou de carnet intime…
Tu fais chier Patrick.
D’abord il y a plein de fautes d’orthographe dans ton carnet Web. On dirait que tu ne te relis pas.
Et puis, les émissions débiles de télévision que tu regardes, je me retiens toujours de le dire mais vraiment c’est pas fait pour arranger vos neurones. C’est un peu comme Martine, elle regarde des trucs débiles à la télé aussi.
Et puis Nika, elle raconte tout le temps ces beuveries sur son carnet web, vraiment. la.men.ta.ble.
Non vraiment ça pue.
Steph qui a un comportement imprévisible même dans les ruptures.
Quan qui n’a aucun sens de l’humour.
Vraiment la communauté YULBlog, que des loosers.
PS: Pour ceux qui ne l’auraient pas compris, c’est de l’humour. Il y a surement un fond de vérité, même dans tous nos traits d’humour, peut-être même que mon commentaire humoristique va fâcher, mais l’important, ce n’est pas forcément de ne pas fâcher mais l’amour qui est derrière. Toutes les personnes qui sont citées au-dessus je les apprécie pour différentes raisons. Cela ne veut pas dire que j’apprécie tout, mais que le contact humain que j’ai partagé même infinitésimal m’a beaucoup apporté.
C’est pour cela que je vous aime.
Ouais sauf Hoedic, c’est un p’tit con de français prétentieux qui gueule tout le temps.