Tu fais quoi au juste?

Eversion in The Alpine Review

TL;DR : Ce que je peux faire et je suis disponible pour des mandats.

Comme le temps file! Ça fait plus d’un an déjà que je n’ai rien écrit ici et deux/trois que je n’y écris pas grand chose. C’est à peu près depuis l’arrivée de fiston mais c’est plutôt dû, je pense, à Twitter : les idées sortent (ou sont auto-censurées) tout de suite ou ne sortent jamais. Pas mal de choses se sont passées et je crois qu’il y a un peu de flou autour de ce que je fais. Le deuxième numéro du magazine est sous presses et le mandat de développement web qui a occupé mon été se termine sous peu. C’est le temps de trouver un autre mandat et donc un bon moment aussi pour un petit “update”.

Premièrement, le magazine. J’ai trouvé le moyen de ne pas le mentionner ici en un an(!) et nous voilà avec le numéro deux bouclé! Mon ami Louis-Jacques a donc lancé (et porté, et financé) ce projet tôt en 2012 et nous en sommes co-idéateurs, co-éditeurs, co-fous. 300 pages sans pub avec beaucoup, beaucoup de mots—et de belles images, mais surtout des textes avec de la matière. Des collaborateurs de partout dans le monde, en boutique dans une dizaine de pays, vendu dans une quarantaine. Gros succès d’estime, de Monocle à Bruce Sterling, à IDEO, à plein de nouveaux collaborateurs. Succès de vente, probablement un peu au-dessus de la moyenne pour un indépendant, mais quand même simplement un début. Pour en savoir plus, j’en fais un bon survol lors d’une conférence donnée à Fabrica en Italie, allez y jeter un oeil.

Projets

J’ai aussi aidé au démarrage de trois initiatives qui me tiennent à coeur. Démarrage mais pas gestion. Modèle à peaufiner ou abandonner? Je n’en suis pas certain mais quand même, de beaux projets :

Fondation Formidable Montréal — J’y suis resté plus d’un an et notre chapitre est toujours actif, avec de beaux projets financés et plein de bon monde rencontré.

Museomix — Coup de main sur Montréal et présence au CA, je serai aussi de l’organisation en novembre mais c’est malheureusement tout pour moi. L’événement aura lieu au Musée de la civilisation à Québec et il m’a été très difficile de vraiment m’impliquer à distance.

Creative Mornings Montréal — Partit sur les chapeaux de roue avec une équipe hyper dynamique, j’ai donné un coup de main au tout début mais méga vélocité dans l’organisation, je laisse l’aventure à mes huit turbo co-fondateurs.

J’ai contribué au lancement et à la faisabilité des trois, impossible (pour moi en tout cas) d’en faire plus en portant du boulot et un magazine de cette ampleur en même temps. On verra si c’est un type de coup de main vraiment utile à donner mais c’est le fun et on avait besoin de ça.

Je fais aussi du démarchage avec Espaces temps dans le but de penser, imaginer, créer, réaliser et gérer des espaces de création/collaboration. Travail de longue haleine, on se prend un café si ça vous intéresse d’en savoir plus.

Boulot

Côté boulot, j’ai aussi continué à développer des sites web sous WordPress et Drupal, et effectué quelques mandats en pure intégration pour des sites “responsive”.

D’où un peu la mise à jour. “Tu fais quoi au juste?”. Question difficile à cerner en une phrase. Évolution logique pour moi mais pas toujours claire pour les autres. Je fais du web depuis 1995, à mon compte depuis 2003. Durant cette période, le web est passé d’une affaire un peu bizarre, à populaire, à un peu partout, à l’ubiquité. J’ai écrit un article pour le numéro un de The Alpine Review ou j’employais le terme “Eversion” tel qu’utilisé par William Gibson.

”Cyberspace, not so long ago, was a specific elsewhere, one we visited periodically, peering into it from the familiar physical world. Now cyberspace has everted. Turned itself inside out. Colonized the physical.”

Mes intérêts ont fait un peu la même chose : j’ai toujours lu et appris sur un paquet de sujets—mes jobs ont toujours été des hobbies devenu travail—mais, de par moi-même et grâce au magazine, j’ai beaucoup étendu mon réseau de “radars” et beaucoup étendu mes intérêts. Je suis passé d’un intérêt à apprendre tout sur une chose à apprendre tout sur plein de choses. Le “trip” est de comprendre.

L’internet est partout et en comprenant l’internet, en s’intéressant à ses points de contact, on connecte à plein d’autres choses. Ajoutez d’autres portes ouvertes par une blonde tendance grano et un monde qui s’effrite de partout et voilà le portrait.

  • Le DIY, les makers, les fablabs.
  • Open source, open hardware, open data, open knowledge, etc.
  • L’internet des machins (Internet of Things), le quantified self, le mobile, l’électronique (pensez Arduino).
  • L’urbanisme par l’environnement, la vie en ville, la ville intelligente (je préfère le citoyen(ne) intelligent(e)).
  • L’environnement, l’industrialisation de notre système alimentaire, la santé.
  • La politique pour la neutralité du net, le “piratage”, la surveillance, les possibilités d’appropriation citoyenne, l’énergie, la résilience.
  • Comment/où tout ça fonctionne ensemble dans une société en réseau.

Relativement tout donc, mais par une émergence d’un citoyen connecté qui se “plug” sur tout. Un autre niveau dans le développement d’un intérêt dans la compréhension des choses, une curiosité obsessionnelle. Faire du sens, trouver du sens, voir les liens.

C’est donc ça le lien dans ce que je fais, avoir compris les outils du web et s’en servir comme “macroscope/téléscope/loupe” pour se connecter, découvrir, chercher et comprendre.

Ça fait quoi dans la vie? Ça collectionne les idées et ça les cumule dans un magazine. Mais ça ouvre aussi le capot pour continuer à comprendre et à construire le réseau.

Ça donne quoi quand c’est disponible? Ça fait des contrats sur deux facettes :

  • Développer des sites, que ce soit en prenant un bout seulement ou en prenant un mandat et en assemblant l’équipe, en donnant toujours un coup de main au client pour comprendre le web et trouver une bonne solution.
  • Expliquer, chercher, écrire, conseiller, “stratégiser”, présenter aux intersections de ma liste “macroscope/téléscope/loupe”. C’est relativement vaste et flou comme affirmation. On (l’équipe Alpine) est à développer une offre plus ciblée mais dès maintenant, si je peux vous aider à “faire du sens” dans tout ça pour votre organisation, parlons-en.

Et, pour une fois, l’agenda est assez libre pour considérer quelque chose de plus long terme. Un “retainer” de 3-4-5 mois?
Souvent offert, rarement accepté. Bon timing cet automne.