Retour sur PodCampMontréal

La fin de semaine dernière avait lieu PodCampMontréal, petit retour sur l’événement comme tel, l’organisation et les sessions.

Un PodCamp c’est une anti-conférence (unconference) tournant autour du phénomène des Podcasts. Normalement un Camp c’est un événement organisé bénévolement, gratuit et ou les gens qui présentent le font de façon bénévole également. Théoriquement et selon moi (j’y reviendrai) les sessions Camp sont aussi orientées conversation/participation et non pas des présentation magistrale.

J’ai failli manquer mon coup avec le PCMTL parce que, n’étant pas podcaster, je ne croyais pas être intéressé. J’avais quand même fini par faire un tour sur le site en me disant que je devrais bien me présenter au moins un peu pour encourager la chose. Y ayant découvert des sujets intéressants, je m’était inscrit sur le champ. 2-3 jours plus tard les inscriptions étaient fermées (elles furent ré-ouvertes) je n’ai donc jamais mentionné l’événement ici puisque c’était complet. Pas fort de ma part.

Côté organisation, toutes mes félicitations au comité qui a vraiment fait une super job, de la promotion et préparation au choix de l’espace au déroulement, tout a super bien été, très impressionnant. C’est peut-être uniquement ce que j’en ai vu mais j’ai l’impression que la composition du comité devrait être réutilisée, pas juste des geeks/programmeurs, un mélange incluant des compétences marketing et contenu, je trouve que ça a paru.

Le PodCamp était tenu au Pavillon de design de l’UQAM et j’ai trouvé l’endroit parfait, un peu mieux situé que la SAT, trois salles donc trois choix de présentations, petit espace café juste à côté, terrasse pour les fumeurs et prendre l’air (quand les fumeurs sont pas là). Je ne sais pas si c’est commun pour eux de louer ces installations mais si oui je recommanderais d’ajouter le pavillon à la liste des bons endroits pour les prochains événements.

Le format

Avant de résumer ce que j’ai vu, je reviendrais à l’usage du mot “Camp”. Dans le cas de nos BarCampMontréal, on répétait souvent que “tout le monde doit présenter” et j’ai toujours dit qu’on devrait plutôt dire que “tout le monde doit participer”, comme ont le dit la plupart du temps en anglais. Pourquoi ce détail sémantique? Parce que normalement—et je sais que tout le monde n’est pas d’accord avec moi mais faites vos recherches, c’est bel et bien l’origine de la chose—un “Camp” c’est une variation du format open space, dans cette variation les “conférenciers” sont en fait des modérateurs qui présentent un sujet, présentent un cadre de discussion et dirigent ensuite une conversation. La cédule devrais aussi se faire le matin, en commun, mais je comprend que pour attirer des gens de l’extérieur on y aille d’une cédule prédéterminée.

D’ou mon “têtage” sur le terme “participation” parce que d’aller démarrer une conversation et y participer, c’est différent de présenter une conférence. Ce n’est pas la même demande, c’est ouvert à plus de gens, ça évite potentiellement de mauvais conférenciers et, bien présenter, ça donne un meilleur contexte à ceux qui présentent, pour les diriger vers le format discussion.

Les sessions

Mes trois préférées: celles de Jay Moonah, Hugh McGuire et celle de Scarborough Dude. Les deux premières, et ce n’est pas un hasard, suivent exactement le format que je mentionnais plus haut; introduction d’un sujet, ouverture de la discussion, modération de la discussion. On a beau avoir du monde brillant, quand c’est plutôt une conversation à 20-30, on a encore plus d’idées brillantes. Je ne connaissais pas Moonah ce fut donc une agréable surprise, super belle discussion. Hugh a comme à son habitude été intéressant et érudit, je ne comprend pas encore ou il trouve le temps pour penser à tout ça.

Scarborough Dude est vraiment tout un personnage, très très très drôle, toute une vie et vraiment une session de pur plaisir. Ce qui prouve que malgré mes préférences “Campiennes” et tous les commentaires que je peut faire, un personnage intéressant qui parle bien, ça donne toujours une bonne session. Je l’aurais bien vu en “keynote” cependant mais ça ne fait par vraiment parti du modèle.

Il faut aussi mentionner Julien avec “The Game of Trust – Using Social Media to Level Up”. Celle-là était entre les deux, présentation plus magistrale mais de 20-25 minutes suivi d’une bonne période de question. C’est pas très compliqué, si Julien présente à une conférence, allez l’écouter. Toujours drôle et passionné tout en étant très bien informé et “insightful”.

Une autre bonne session, celle-là aussi une conversation dirigée, Isabelle Lopez a même replacé les chaises pour faire un cercle de discussion et a suivi le tout en notant sur le tableau noir, comme l’impression qu’elle a déjà été chargée de cours.

Suggestions

J’aimerais vraiment que quand on nomme une conversation KekchoseCamp, qu’on encourage le format discussion. De toute façon, c’est pas comme si d’ajouter Camp au bout emmenais nécessairement plein de monde alors trouvez donc un nom unique. Je ne m’adresse pas à PCMTL ici, de tous les Camps que j’ai vus à Montréal, outre RoCoCoCamp, c’est le PCMTL qui était le plus Camp mais je n’ai pas l’impression que ça ai été encouragé, un mélange encore plus intéressant pourrait probablement être obtenu si la prochaine organisation le faisait.

Une heure c’est peut-être un peu long pour ceux qui donnent une présentation magistrale. Trop long pour présenter un sujet et trop court pour vraiment le creuser et apprendre quelque chose aux auditeurs. C’est trop court pour un format discussion. Peut-être une “trac” présentations 30 minutes et une “trac” discussions 60 minutes? Ou une alternance des deux et le conférencier demande le format qui lui conviens?

Conclusion

Belle fin de semaine, félicitations encore au comité et aux conférenciers et merci à tout le monde qui s’est déplacé, c’est le fun que Montréal ai maintenant une communauté assez dynamique pour présenter ça et attirer des gens de l’extérieur.

2 Comments

Alexandre September 25, 2008

Bien d’accord avec toi sur presque tous les points. Surtout en pensant à BarCamp Austin (le seul autre -Camp auquel j’ai assisté, mais une expérience vraiment fabuleuse). Par contre, ayant suivi la préparation, je savais à l’avance à quoi m’attendre. Y compris que c’est autant sur le média social en général (blogue, vidéo en-ligne, réseau social, microblogue) que sur le podcast. Si je ne rappelle bien, les sessions étaient à 40% sur le podcast et ç’aurait pu être moins.
La grosse affaire, avec des événements du genre, c’est que tout se passe autour ou entre les sessions. Un peu pendant, y compris dans le backchannel, mais à cause de ce qui se passe autour. D’ailleurs, j’en retire encore des avantages.
En d’autres mots, c’est une question de vibe. Et même si c’était pas un BarCamp sur le podcast, la vibe a été super positive, à mon avis. Surtout parmi ceux qui ont passé toute la fin de semaine à faire des choses ensemble. Bon, comme papillon social je suis biaisé. Mais c’est ce que j’ai senti.

Comments closed