Le service

Je suis de retour depuis vendredi soir après une petite semaine à Paris. C’était ma troisième fois en France, une couple de choses se sont passées différement des occasions précédentes.

  1. Les parisiens comprenaient mal ce que je disait. Weird, c’est la première fois que ca arrive, je vais probablement en reparler une autre fois, pour le moment je dirai simplement que ca m’a royalement tappé sur les nerfs.
  1. Service de cul. Presque partout, les expériences plaisantes en tant que client se comptent sur les doigts d’une seule main. Font chier.

    J’ai été vendeur pendant quelques années avant de faire du web et c’est souvent un problème depuis parce que je compare le service que je donnais (et que la majorité de mes collèques donnaient) avec le service que je reçois et dans 90% des cas je suis déçu; connaissent rien les vendeurs! Avant de partir je fait 45 minutes de recherche internet concernant un produit et j’en sais plus qu’eux quand je passe la porte.

    Avec les serveurs et serveuses c’est moins pire parce que je demande rarement des questions, je veut juste quelqu’un(e) de souriant(e) et serviable, pas quelqu’un qui connais 100 produits sur le bout des doigts. Quand même, j’ai souris en lisant ce billet de Mr. Pénombre ou il dit:

    Les serveurs sont tous des gens incroyablement fiers de leur travail et si vous les mettez à l’épreuve (de façon agréable comme dans ce cas ci), ils ne vous laisseront pas tomber.

    Ah! Je ne doute pas une seconde que Philippe est fier de son travail et donne du super bon service. De dire que les serveurs sont incroyablement fiers de leur travail cependant, c’est tellement loin de ce que je vois que c’en est drôle. Anyway, c’est pas pour m’obstiner avec Phil que je mentionne çà, c’est pour dire que le service à Paris était à chier et que si la qualité du service ici est souvent très bonne, la qualité des connaissances est en deçà. La citation, c’est parce que quelques minutes plus tard, dans une entrée de Jason, je tombais sur celle-ci:

    The key to ordering a good meal in a restaurant is understanding the economic incentives involved. Ask the server what they recommend and order something else…they are probably trying to get you to order something with a high profit margin or a dish that the restaurant needs to get rid of before the chicken goes bad or something. Never order the second least expensive bottle of wine; it’s typically the one with the highest mark-up on the list (i.e. the worst deal).

    Et le contraste m’a bien fait rire. J’ai l’impression que la phrase de Freakonomics c’est souvent la réalité et que celle de Philippe est, malheureusement, le rêve.

3 Comments

Julie May 22, 2005

Speaking as a “retired” waitress, you can be very proud of your work while trying to earn the highest tips possible. Pride and marketing (sales) are not oximorons! Where I worked, there was actually a competition between 2 waiters on who sold the most wine bottles in an evening. Double points when working the non-smoking section, ‘cause we all know non-smokers don’t booze up as much…

As for the quality of your service, c’est parce que t’es le MEILLEUR!!! ;-p.
ju

Hoedic May 22, 2005

Pour avoir eu des parents gérant de restaurant, je pense que la première chose que tu cites (le truc conseillé par le serveur) n’est pas forcément vrai. En fonction des arrivages de matières premières, le chef peut effectivement se retrouver avec quelque chose en plus grosse quantité… ce n’est pas pour autant que c’est plus mauvais !

Pour le vin le deuxième moins cher, c’est pas forcément faux ;)

Philippe-A. May 23, 2005

Faut que tu choisisses ton restaurant. Je ne te dis pas que la serveuse au St-Hubert est fier de son travail. Mais dès que tu vas dans un restaurant haut de gamme, où l’on engage des professionnels, tu peux leur faire totalement confiance.

Moi je ne parlerai même pas de fraîcheur parce que je trouve ça littéralement parano! J’ai jamais travaillé avec un chef qui aurait accepté de servir autre chose que des produits d’une fraîcheur exceptionnel, le chef est encore plus fier que les serveurs.

Et puis, nous en tant que serveur, on s’en fout un peu de la marge de profit.

On peut chialer tant qu’on veut sur le principe du tip, mais le métier de serveur est un travail tellement exigeant (shifts de 12 heures sans pauses et sans repas, déshydratation totale, présence d’esprit de chaque instant, mémoire à rude épreuve…) que même si on payait les serveurs 40 balles de l’heure, le service serait nécessairement moins bon. Comme c’est le cas en France.

Quand le service embarque, je ne pense qu’à une chose, mes clients. Je me suis déjà gravement engueulé avec la cuisine, avec le bar et avec les patrons, juste pour accomoder un client.

Et oui, les serveurs (souvent BIEN PLUS que les serveuses) sont excessivement fiers de leur travail. Je n’ai jamais vraiment eu à impressionner mes patrons dans un resto, seulement mes collègues.

Mais je peux comprendre que les gens ne s’en rendent pas compte. On porte attention au service seulement quand quelque chose ne va pas. Parfois, tu peux à peine avoir vu ton serveur dans la soirée, mais c’est drôle, tout s’est bien déroulé, il n’y a eu aucun problème, aucun délais, même si la place est bondée. C’est là qu’on reconnaît les vrais pros.

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