Il y a déjà un certain temps que je me pause une question et que je veux la pauser ici. Les évènements des derniers jours (que je regarde de très loin) m’en font me pauser une seconde, reliée de près à la première.
Avant les question; j’ai trouvé bien drôle Vendredi de voir que Lightspeedchick, Miss Sushi et MC ont toutes choisi le même moment ou presque pour venir à la défense d’André Boisclair. Rien contre, c’est la synchro que je trouve drôle.
Boisclair domine la course au leadership du PQ. Cool. Ils sont (peut-être) habitué au fait qu’il soit homosexuel, ils voient sa jeunesse, dynamisme, beau look, aiment ses idées (je suppose) et croient avoir en lui le leader idéal pour battre Charest et se réessayer pour un référendum. La question que je me pausais depuis un certain temps; Pensez-vous vraiment que la population québécoise, particulièrement les régions, ou le PQ est le plus fort, est prête à élire un gay au poste de premier ministre?
Ce serait bien avancé—certains diront normal—de notre société et une belle marque d’ouverture mais… je me demande si on est vraiment rendus là. Avant de dire “ben oui” à pleins poumons, pensez Québec au complet, pas juste votre cercle d’amis allumés. Moi je m’en xriss, mes amis s’en xriss mais le reste du Québec?
Seconde question, plus cinique encore; Les membres du PQ ne peuvent pas vraiment, political correctness oblige, s’objecter à la candidature de Boisclair pour cause de “gaité”. Ne pensez-vous pas que ça puisse expliquer leurs vicieuses et répétées attaques pour l’histoire de coke? “On pouvait pas l’attaquer, là on l’ramasse, Yes!!”.
Je me doute que la réponse est, dans la plupart des cas, non, ils n’ont pas son orientation sexuelle en tête mais… probable que certains se rattrapent maintenant qu’une ouverture plus simple s’offre à eux. Non?
6 Comments
(Très) Possible.
Sur cette question, j’ ai bien aimer la remarque de Michel Tremblay.
En gros il disait qu’ il y avait 3 raisons posibles pour expliquer l’ acharnement des adversaires de Boisclair.
1- Il est gay. Mais bon, il est loin d’ être le seul politicien gaie.
2- Sa consommation de drogue. Oui André Boisclair a fait une grosse gaffe mais qui n’ en a jamais fait? Personnes n’ a condamné le candidat qui a été reconnu coupable d’ ivresse au volant. Pourtant il s’ agit d’ un acte pas mal plus grave que celui de Boisclair.
3- Il ne fait pas parti des Baby Boomers. Il est le seul des 3 candidats à ne pas être un baby boomer. Or, c ‘est un crime grave dans un parti ou la moyenne d’ âge est de 50 ans.
J’ ai mit une croix définitive sur ce parti depuis cette course à la chefferie. Le PQ va mourrir avec les Baby Boomers. Je crois qu’ il vaut mieux s’ intéresser à un parti comme option citoyenne.
The real issue is not that Boisclair is gay, but that he’s publicly out. Other politicians from Quebec were outed during their terms in office (the BQ’s Réal Ménard) and others acknowledged it but refused to identify with the “gay movement” (André Boulerice – not sure, was he ‘outed’ or was he always out?), and others still are closeted…Is it a “don’t ask, don’t tell” mentality? Some argue, as echoed in Trudeau’s “the state has no place in the bedroom” comment, that it’s not an issue, a big shrug, a holdover of the French Republican ideal that whatever you are in private, you leave at home when you enter the public square and it’s not supposed to matter, only your citizenship and service. I would hope that Quebec has progressed to the point where truly, it doesn’t matter, as long as you are really good at your job.
Well! Pour certains surement que la coke est une excuse pour repousser un chef homosexuel. Mais pour d’autres c’est essentiellement la coke qui est en jeu. Et il y en a entre les deux.
Dans le fond, malgré son veston “parfait”, son sourire “parfait” et ses cheveux “parfait”, André Boisclair représente à bien des égard une apparence soignée sur un mode de vie qui n’est pas celui de la majorité. On me dira que pour être politicien, c’est exactement ce qu’on doit être (ex: Churchill), cependant Boisclair, par son mode de vie, s’attaque ouvertement à plusieurs éléments qui jusqu’à récemment étaient intouchables…
Je pourrais résumer en parlant du défunt concept de “bon père de famille”. Il fait jeune homme de bonne famille, mais pas “bon père de famille”. Charest, malgré tout le pot qu’il pourrait ingurgiter au frais des Hells, peut passer pour “bon père de famille” et son épouse y est pour beaucoup (tout un numéro la madame).
L’histoire de la coke n’est que l’étincelle qui fait exploser la poudre de “non conformité” qui flotte dans l’air entourant Boisclair. Et Ouimet, avec ses allégations et les rumeurs sur lesquelles il “enquête” (!!!) ne fait que mettre cette “poudre” en évidence…
Pendant ce temps-là, il est impossible de louper l’acharnement avec lequel l’équipe de la SRC peut “pousser” Boisclair comme c’est indécent. Durant le supposé dernier débat intimiste de hier soir, on nous servait à satiété un extrait charmant où Boisclair recevait humblement l’ovation émue d’une foule dans quelque salle vénérable où il rencontre “son public”, …le peuple voudrait-on dire.
Pas tout à fait le look du gars que te garoche une mise en demeure pour que tu te rétractes de ton QUESTIONNEMENT (…et rien d’autre) et une autre pour t’interdire de divulger qu’il t’a envoyé une mise en demeure.
Ça c’est un geste de totalitarisme sidéral…!
De mon côté, je suis certaine que même si Boisclair avait été straight, cette histoire de consommation aurait été au coeur du débat quand même. Je ne crois pas que ce soit relié. Des adversaires en politique, ce sont des adversaires, des loups. (Je ne dis pas que je suis d’accord avec ce principe mais c’est la réalité.) Même le plus straight des politiciens aurait eu droit au même traitement s’il avait consommé de la coke.
His opponents can’t attack him for being gay. The only real issue they can use is the cocaine. That’s it. That’s what they’ve got and that what they’ll go with. Simple.
I do happen to believe that it is VERY likely that Quebec as a whole does NOT want a gay premier. I don’t buy Quebeckers being as liberal as they (we) like to think they (we) are.