Machines et esclaves

Comme bien des montréalais depuis quelques années, des travaux sont en cours sur notre rue depuis deux semaines. Aqueducs, conduites d’eau contenant du plomb, remplacement de ci et de ça, la totale.

Ce matin un camion avec tuyau articulé mêne un bruit d’enfer en pompant ou injectant quelque chose au fond d’un trou, je n’ai pas investigué. En revenant à la maison tantôt, autre camion au coin de la rue, celui-ci est en train de livrer un conteneur, probablement une génératrice pour alimenter certains équipements ou je ne sais trop.

Un petit moment Lessard/Jancovici s’en suit. Lessard pour Martin, qui informe régulièrement notre groupe d’amis sur les enjeux complexes de l’énergie et des changements climatiques, Jancovici pour Jean-Marc Jancovici dont j’ai tout récemment terminé le superbe, indispensable, et un peu pas mal déprimant Le monde sans fin (brillamment illustré par Christophe Blain).

Le premier moment c’est d’entendre ces engins et se demander comment on peut produire des machines si bruyantes pour travailler, entre autre, dans des lieux habités et se demander pourquoi le tout n’est pas électrique. Le moment L/J, c’est quand le moteur devient une machine à carburant fossile qui génère X nombre de kW pour X nombre de kWh, remplacent ainsi X nombre d’humains ou d’esclaves. Le moment c’est le vertige de l’efficacité des carburants fossiles vs les autres formes d’énergie vs la faible puissance d’un humain. À lire.

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